C’est avant le premier gel, soit vers la fin octobre – début novembre (en zone 4 au Québec), que doit se faire la fermeture de son terrain. À cette période, beaucoup de mes clients me demandent ce qu’ils doivent faire de leur nouvel aménagement.

Tous connaissent les petits travaux de base de la fermeture du terrain : nettoyage, sarclage, coupe et division des vivaces, ramassage des feuilles et entreposage des meubles d’extérieur. Mais qu’en est-il des plantes plus fragiles? Pour déterminer si vous devez protéger vos végétaux, posez-vous les questions suivantes :

  • acceptez-vous que la déneigeuse, le verglas, les vents violents ou une surabondance de neige abîment ou tuent vos plantes?
  • acceptez-vous que vos plantes soient abîmées ou tuées par le passage répété des enfants dans le secteur, durant tout l’hiver ?
  • si vous pensez déneiger le secteur pour vous faire un passage directement au sol, acceptez-vous que les plantes en place puissent en mourir?

Si vous avez répondu NON à l’une de ces questions, vous devrez faire du travail de protection.

Un petit vidéo pour imager mes dires :

neige-verglas
neige-arbuste

Installez les protections hivernales

  • La clôture à neige est souvent installée pour protéger les arbustes contre le poids de la neige ou contre le verglas qui pourrait écraser et casser leurs branches. On cherche donc à installer la clôture de façon à serrer les branches ensemble, comme un saucisson.
  • Le filet fera le même type de travail pour les arbustes ayant des branches moins ligneuses, plus flexibles.
  • La spirale est installée à la base du tronc des arbres, afin de contrer les rongeurs. On peut en acheter, ou la fabriquer si l’arbre est plus gros. Certains arbustes peuvent aussi être rongés. Mon truc est d’utiliser des tubes isolants pour tuyau ¾, ou autre.

 

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  • Je ne suis pas fan des cônes à rosier, je préfère fabriquer moi-même (avec du texel, des piquets de bois et de la corde) une protection sur mesure pour les plantes fragiles au vent et au froid. En général, cette protection sera utilisée dans les grands corridors de vent nord-est, de même que pour les nouvelles plantes et les plantes vedettes non zonées pour notre terrain.
  • Protégez les plantes fragilisées par la transplantation avec des branches de sapin ou d’épinette, ou avec des feuilles mortes et du texel tenu par une corde ou des clous.
  • Protégez avec de la jute les plantes bien zonées mais fragiles au verglas et aux grands vents.

 

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Voici en image une protection hivernale faite de piquets et de texel. L’objectif est de protéger le jeune arbuste fraîchement planté ou celui qui est un peu fragile à nos conditions. Regardez attentivement le vidéo : on y voit du texel enroulé autour d’une plante, mais avec une cheminée qui permet de faire circuler l’air. Ne l’oubliez pas, c’est très important.

Un autre vidéo présente un brise-vent résidentiel. L’objectif est de couper le vent qui abîme l’arbuste. Piquet et texel créent un mur à une certaine distance, permettant ainsi à la neige de s’accumuler autour de l’arbuste et de le protéger.

 

Lorsque l’hiver arrive à sa fin, les plantes accessibles qui ont été protégées par une toile (texel ou jute) doivent être aérées, car la toile créé un effet de serre qui chauffe la plante.

À la dernière pleine lune d’hiver, enlevez les protections hivernales. C’est souvent le dernier bon gros gel de la saison.

Attention : encore une fois, il est important de comprendre le besoin de la plante qu’on cherche à protéger. Trop de protection nuit autant que pas assez. Apprenez à comprendre les besoins de vos plantes, de même que votre terrain. L’accumulation de neige est à considérer ainsi que le vent, la circulation d’hiver ou tout autre contrainte.

Et si vous préférez diminuer votre travail de fermeture, deux options s’offrent à vous : choisissez des végétaux résistants et installez-les aux BONS endroits, et/ou acceptez les aléas de Dame Nature!

Marie-Joëlle Saucier, Paysagiste Conseil