Depuis deux ans, je partage avec vous des articles pour vous faire découvrir des plantes comestibles méconnues. Jusqu'à présent, j'ai surtout parlé d'arbustes comme l'amélanchier, l'argousier et la camerise.

Aujourd'hui, je vous invite à explorer mes potagers annuels non traditionnels. Plusieurs de mes clients me font part de leurs expériences, parfois de leurs déceptions, ce qui m'a inspirée à vous parler des miennes. Je vous présenterai des plantes potagères moins connues, mais aussi des variétés plus courantes. Car, bien souvent, nous pensons que "bien connu" signifie "facile à cultiver"… mais est-ce vraiment le cas?

Bilan de mes expériences 2023-2024

Dans mon aménagement paysager comestible, j'ai consacré plusieurs zones aux plantes potagères annuelles. Bien que je conserve encore un petit potager rectangulaire traditionnel, celui-ci est situé sur mon asphalte avec seulement 10 à 15 pouces de terre. J'ai aussi choisi d'optimiser mon espace en créant des zones évolutives, basées sur mes découvertes et mes expérimentations.

En 2023, j'ai ajouté de nouvelles zones, notamment des buttes allemandes, afin de tester cette méthode et d'élargir mon espace de culture en tirant parti des surfaces verticales. J'utilise également des pots et des Smart Pots pour maximiser mes espaces estivaux. Comme j'aime innover, mon aménagement paysager devient un véritable terrain d'expérimentation.

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Dans cet article, je me penche sur les réussites, mais aussi sur les moins bonnes expériences de 2023 et 2024. À chaque nouvelle tentative, je me rappelle qu'il faut de la patience : le sol demande du temps et des efforts pour être enrichi, et Dame Nature a ses caprices que nous ne maîtrisons pas. C'est un mantra que je partage souvent avec mes clients, car les attentes sont souvent élevées dès le début. Il y a donc des réussites, mais aussi des échecs… c'est la réalité du jardinage!

Des petites astuces!

  • Diversifiez vos plantations : Plantez la même variété à différents endroits, et n'hésitez pas à cultiver plusieurs types de plantes pour varier les récoltes.
  • L'année 2024 n'a pas été bonne pour tout, hélas! : Les carottes, pois mange-tout et brocolis n'ont pas bien poussé, mais en compensation, j'ai récolté une abondance de fèves, roquette et tomates.
  • Ne sous-estimez pas les plantes tropicales : Les piments, tomates et aubergines nécessitent une longue période de croissance. Je suis toujours étonnée de voir des gens déçus par leurs tomates en août! À part les tomates cerises, les variétés géantes ne seront prêtes qu'à la mi-septembre. Si vous souhaitez récolter plus tôt, choisissez des variétés précoces que vous commencerez à faire pousser à l'intérieur.
  • Les besoins des plantes tropicales : Ces plantes demandent beaucoup de chaleur et un arrosage régulier (sans oublier Dame Nature, bien sûr ?). Même en plein soleil, un été frais et pluvieux n'assure pas une bonne récolte. Après tout, nous sommes au Québec, pas sous les tropiques!

Mes expérimentations dans différents environnements

Ma méthode pour optimiser mes expériences et mes étés consiste à planter des dizaines de plantes dans des environnements variés : plein soleil, mi-ombre, sur des buttes, en pleine terre, dans un potager sur asphalte, en pots noirs, dans des Smart Pots, exposées au vent ou protégées du vent… Oui, je sais, je peux sembler un peu excentrique (j'ai eu 40 plants de tomates cette année et pourtant, ma récolte n'était pas plus abondante que celle de ceux qui en avaient moins! Parfois, trop, c'est comme pas assez, mais comme je l'ai déjà dit, j'expérimente… ça me permet d'acquérir plein de connaissances à partager ?. Et au moins, je ne cultive pas 40 fois la même chose, vous voyez? ?). Il y avait 15 sortes de tomate différentes dans mes 40 plants.

L'année 2023 : pluie et excès d'eau

Vous vous rappelez sûrement que 2023 a été une année très pluvieuse. Il y a eu tellement de pluie que les tomates pourrissaient chez plusieurs jardiniers. Chez moi, certaines tomates ont subi le même sort, mais d'autres ont bien profité de cette humidité. Par contre, d'autres plantes, comme les légumes-feuilles (salades, bettes à carde) et les brocolis, ont adoré cette abondance d'eau. Ce fut une excellente année pour ces cultures!

Je vous invite d'ailleurs à voir ma vidéo sur ce sujet :

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Malheureusement, pour les plantes tropicales, ce n'était pas idéal, car elles manquaient de chaleur. Certaines plantes-racines ont mieux poussé grâce à l'eau, mais d'autres ont souffert des attaques d'insectes qui se multiplient avec la pluie (limaces, perce-oreilles, petites mouches…).

L'année 2024 : chaleur, humidité et attaques

En 2024, la météo a été un peu différente : moins de pluie, plus de chaleur, mais surtout une humidité intense. Et là, catastrophe ! J'ai été envahie par des tétranyques et quelques acariens. Mes plantes grimpantes ont particulièrement souffert, ainsi que mes raisins et mes cerises de terre.

La déception des cerises de terre en 2024

L'année 2023 avait été si bonne pour mes cerises de terre que j'avais pu en récolter assez pour faire des confitures. Et pour une première expérience réussie à faire germer mes plants dans mon sous-sol, 2024 semblait prometteur. Mais dès juillet, les feuilles étaient couvertes de tétranyques… Même mes pois mange-tout, qui subissent déjà le mildiou chaque année, ont été attaqués.

Focus sur certaines plantes

Prenons maintenant un moment pour discuter de quelques plantes plus en détail… Dans cet article, je vais me concentrer sur des variétés tant connues que moins connues, celles que beaucoup d'entre vous cultivent peut-être déjà, ainsi que d'autres qui pourraient être nouvelles pour vous. Il y a toujours des leçons à tirer et des astuces à partager concernant ces plantes.

Plantes potagères annuelles connues

Carottes - Une année difficile en 2024

2024 n'a pas été une bonne année pour les carottes, et vous?
J'ai reçu beaucoup de commentaires négatifs.

On recommande souvent de planter les carottes dans le sable pour les aider, mais y a-t-il eu trop de pluie cette année? Mes carottes sont dans mon jardin sur asphalte depuis plusieurs années, et certaines saisons sont meilleures que d'autres. Jusqu'à mi-septembre, j'ai fait 3 récoltes, mais chacune n'a donné que quelques petites bouchées. Je les laisse en place pour voir si elles se développeront en carottes d'hiver, et je prévois de travailler davantage le sol pour mes nouvelles zones en pleine terre. Une chose est certaine : une carotte a besoin d'un sol meuble et suffisamment profond.

Pois mange-tout - Grimpants mais fragiles

Les pois mange-tout sont assez faciles à cultiver. On peut les semer tôt en saison, car ils aiment les températures fraîches, et comme ils grimpent, ils optimisent l'espace au sol. Ils poussent bien à la mi-ombre ou en plein soleil. Cependant, chez moi, les plants grimpants ne durent que quelques semaines avant de devenir secs sous la chaleur, ou pire, d'être attaqués par le mildiou. Impossible d'en relancer une fois cela arrivé. J'en plante de plus en plus à différents endroits pour assurer au moins une récolte printanière. Un petit conseil : je devrais planter d'autres cultures à leur base pour profiter de l'été. En plus, les pois fixent l'azote dans le sol, alors je laisse les feuilles mortes nourrir la terre. Encore une belle expérience à tenter! Je vous en donne des nouvelles?

Brocoli - Des plantes imposantes, mais une récolte limitée

Le brocoli est une autre culture assez facile. On peut le semer directement, sauf si les insectes ou les marmottes s'en mêlent. Chez moi, une marmotte voisine a pris soin de mes brocolis, retardant leur croissance. J'ai essayé un biostimulant liquide, mais je crois que je l'ai appliqué trop tard. Résultat : je détiens peut-être le record du quartier avec mes plants de 42 pouces de hauteur, mais côté récolte, j'ai récolté seulement 3 rosettes cet été. Heureusement, l'automne est parfait pour préparer des chips de feuilles de brocoli ou faire sauter les tiges encore tendres. Même si la récolte de rosettes a échoué, j'ai tout de même pu profiter de quelques alternatives culinaires intéressantes.

Haricots - 2 années tout à fait exceptionnelles

Je fais grimper mes haricots sur une structure simple en bois, qui devient une superbe tonnelle. Les années 2023 et 2024 ont été exceptionnelles pour cette culture. J'avais craint une attaque de tétranyques, mais ils ont délaissé mes haricots. Cette tonnelle est installée dans mon jardin sur asphalte, en plein soleil. J'ai aussi des haricots qui prospèrent dans ma haie de tournesols. Même ceux plantés à l'ombre ne sont pas ralentis. Ils sont plus difficiles à récolter à travers les tournesols, mais cela ne me dérange pas. J'optimise tous les coins disponibles pour maximiser la production, et mes récoltes me durent plus d'un an!

Salade - Pas si facile pour moi!

Cultiver de la salade, c'est facile, non? Eh bien, pas ici. Mon terrain est trop chaud et ensoleillé, ce qui complique la tâche. Même en construisant un mur orienté à l'est, mes salades montent en graines dès juillet. Je profite donc d'une véritable abondance de salades au printemps, mangeant de la salade jusqu'à 15 fois par semaine, puis je fais un sevrage en été avant de retenter ma chance à l'automne. Cette année, j'ai même transplanté des bébés salades dans mes couches froides pour voir combien de temps elles tiendront. À suivre!

 

Épinard et Pak Choï - Des défis constants

Avez-vous réussi à faire pousser des épinards ou du pak choï chez vous? Ici, c'est un véritable défi. Il fait trop chaud, et ces plantes sont adorées par les insectes qui dévorent les jeunes feuilles. Ma seule réussite cette année a été grâce à un semis massif de mesclun où les plantes étaient bien serrées, ce qui semble les avoir protégées. Peut-être est-ce là l'astuce? Connaissez-vous d'autres astuces pour ces plantes? Elles sont si délicieuses, mais année après année, elles me déçoivent un peu. Heureusement, les graines ne coûtent pas cher, et je récolte souvent les graines de mes plants montés pour les ressemer.

Plantes potagères annuelles moins connues

L'épinard de Nouvelle-Zélande - Un tapis verdoyant et résistant

Depuis 2 ans, je tente l'épinard de Nouvelle-Zélande. Très résistant, il crée un superbe tapis. En 2023, j'en ai semé beaucoup, ne m'attendant pas du tout au méga tapis qu'il allait produire! ? Il a bien progressé, a résisté à la chaleur d'été et même au froid à l'automne, tout en me fournissant plein de graines pour l'avenir. En 2024, je l'ai testé en pots pour mieux le contrôler. Il a préféré la mi-ombre, formant une belle plante retombante verte. À la fin de la saison, je pourrai récolter feuilles et graines à nouveau. Donc, 3 thumbs up ? ? ? pour lui! Il remplace bien les épinards cuits et il est super bon dans les smoothies, mais il n'a pas de goût très intéressant à manger seul en salade. Je poursuis mes expériences culinaires avec lui, car c'est une plante très facile à cultiver. L'an prochain, je prévois aussi de le tester à l'ombre dans mes trous pour observer son comportement.

Aubergine - Défi et découverte

L'aubergine n'est pas une plante que tout le monde ose essayer, car c'est une espèce tropicale et pas toujours facile à cultiver. Cela fait plusieurs années que j'essaie. Je sème à l'intérieur et j'achète des plants en centre jardin. Cette année, elle était sur la butte allemande et dans 2 pots. Je croyais avoir super bien réussi mon petit plan de patio, mais en récoltant, je me suis rendu compte qu'elle était verte à l'intérieur mais jaune à l'extérieur… Déçue, il faut faire attention, alors je fais quelques recherches. Mes lectures m'informent sur la solanine, aussi présente dans la tomate et les cerises de terre qui ne sont pas mûres. C'est toxique si ingéré en grande quantité. J'ai encore quelques plantes avec des fruits qui grandissent à la mi-septembre… À suivre, ce ne sont pas les mêmes variétés. Je continue d'explorer l'aubergine, car cela en vaut la peine, mais je fais attention pour ne pas m'intoxiquer. Faites attention à vous aussi - à suivre…

Chou-rave - Une expérience décevante

J'expérimente avec le chou-rave depuis seulement 2-3 ans. Les premières fois, ce ne fut pas l'abondance, mais plutôt une expérience gustative. Cette année, j'y suis allée à fond, mais ça a peu poussé, et je suis déçue avec seulement 2 plants récoltés jusqu'à présent. À mon avis, ils ont été grignotés par la marmotte, ce qui a ralenti leur croissance. Bref, c'est long, et je suis impatiente! ?

Une fois récolté, HOOO que c'est bon. Je n'en aurai pas encore au congélateur, c'est sûr. Je l'ai tenté dans ma couche froide, tôt au printemps, mais je ne l'ai pas encore récolté, car le plant était caché sous un gigantesque kale. Je soupçonne aussi que cet endroit a peu de bonne terre et qu'il y a peut-être un peu trop d'eau qui s'accumule. Cela aussi est non négligeable pour la réussite de la plante. Ceux dans le potager sur asphalte se sont fait grignoter une bonne partie de l'été, ne gardant qu'une seule feuille pour survivre. C'est encore surprenant qu'une petite boule cherche à grandir. Pas grave, je réessaierai l'an prochain : je les sèmerai plus tôt dans la maison et continuerai d'enrichir mon sol. C'est si facile, si on n'a pas de marmotte! Planter, laisser pousser et récolter… en plus, je mange les feuilles en chips et les tiges sautées. Donc, rien ne se perd, ou presque!

Fenouil bulbeux - Un légume savoureux

Avez-vous essayé le fenouil bulbeux? Il n'est pas facile, celui-là… le p'tit maudit! Il faut le renchausser, il aime le compost et l'eau, donc ça demande discipline et régularité. Pffffff!!! Ce n'est pas vraiment mon style… Je suis plutôt vagabonde, mais j'aime tellement les fenouils! Depuis plusieurs années, j'essaie de le cultiver, en semant à profusion et en le plaçant au soleil, à la mi-ombre, et même à l'ombre. J'ai trouvé plusieurs moyens de consommer les tiges qui s'allongent sans former de bulbes. Je mange les tiges comme une branche de céleri, les feuilles en condiment sur les salades, et je les utilise même pour préparer du pesto. J'obtiens souvent des tiges allongées un peu plus grosses ou des mini bulbes allongés (comme des bulbes ratés). D'ailleurs, j'ai trouvé une recette pour les tiges un peu plus grosses : je les fais sauter dans la poêle avec de l'huile (?)… OMG, je n'arrive pas à les garder pour pouvoir les congeler! Mais cette année, je suis certaine que ce sera mon plus beau bulbe à vie. Je l'ai protégé du froid des nuits à 5 °C, je cherche à retarder sa récolte un peu plus ?. C'est sûr et certain qu'il va être bon! La persévérance, ça vaut toujours le coup… Il sera meilleur que ceux du supermarché, j'en suis certaine ?. Voici mes plants mi-septembre.

Mon plus beau bulbe de fenouil

Mes fenouils ratés

Les courges - Expérimentations et découvertes

Les courges (de la famille des cucurbitacées), j'en ai testé plusieurs : spaghetti, butternut, musquée, citrouille, potimarron et zucchini. Chaque année, j'essaie, sans trop avoir d'attente. L'année dernière, j'avais réservé un coin de mon potager sur asphalte dédié à ces variétés, exposé au soleil du sud et sur le bord chaud de l'asphalte. Cela faisait 2 années que j'étais dans ce coin mais pas exactement au même endroit. Cela avait bien fonctionné, car j'avais des courges pour une partie de l'hiver. Les zucchinis avaient été plantés dans un gros pot noir, faute d'espace, et j'en avais mangé pas mal.

Donc, pour 2024, je me lance en grand en les semant dans la maison. Première erreur : semer trop tôt. Choc à la sortie dehors! J'en plante partout et je fais repartir des semis. Je tente le concept des 3 sœurs : courges, tournesols et fèves. Les courges longent l'asphalte, pensant qu'elles profiteront de la chaleur, surtout sur une zone plus basse du terrain qui recevra l'eau de pluie. Mais je n'ai pas arrosé de l'été… alors, elles ont attrapé le mildiou des pois mange-tout et ont fait 5 feuilles, et basta. J'en ai semé dans un autre coin du terrain, autour de gadelles fraîchement déménagées. Je savais que je prendrais soin de mes gadelles ?.

Les courges sont devenues très longues avec plein de fleurs, mais les fruits n'apparaissent que depuis début septembre, et je n'ai trouvé qu'un zucchini jusqu'à présent. Il faut dire que ce coin a vécu du stress : nous avons travaillé près de là et passons très souvent à cet endroit. J'ai aussi construit un petit mur pour les protéger. Bref, compaction du sol, stress de circulation et ombrage… Peut-être que je vais découvrir que je les ai blessées en passant à côté? À revoir… et à suivre, si je vais manger de la courge cet hiver. Mais ça a tout de même créé un beau tapis sans mauvaises herbes, de belles fleurs, et plein de pollinisateurs bourdonnants!

Mise à jour!!!

En ce 11 octobre 2024, plusieurs courges approchent de leur maturité. Une toile les protège présentement pour leur donner le plus de temps possible pour murir… Ben coudonc! Je vais manger de la courge cet hiver venant du terrain 🙂 La patience fini par nous récompenser…

Céleri-rave - Un légume à découvrir

Connaissez-vous le céleri-rave? Cette grosse boule que l'on trouve à l'épicerie? C'est délicieux cuit et pilé, comme des pommes de terre pilées, ou encore en frites de céleri-rave, et même râpé en salade crue. C'est vraiment savoureux! Cependant, mes expériences m'ont appris que le céleri-rave a besoin d'une looooooooongue période de croissance pour atteindre la taille des produits à l'épicerie. Malheureusement, cela nécessite plus d'un été en extérieur. En plus, il est gourmand en eau et nécessite une certaine régularité. Depuis 2 ans, j'en ai quelques-uns qui montent en graines… Zut alors, Dame Nature n'y va pas de main morte!

Pour tenter d'en récolter quelques-uns chaque année, je rentre de petits bulbes ou des bébés plants à l'automne pour les faire grandir dans la maison tout l'hiver, puis je les ressors au printemps suivant. Cela donne 3 étapes de croissance :

  • Étape 1 : extérieur été 1
  • Étape 2 : croissance à l'intérieur sous lampe
  • Étape 3 : croissance en pleine terre ou en pots l'été 2.

Pour l'instant, ça fonctionne plutôt bien, mais je dois être plus vigilante dans mon arrosage. Ils continuent à monter en graines, et ceux-là sont perdus… snif!

Roquette - Une plante facile et délicieuse

Beaucoup de gens connaissent la roquette et l'achètent à l'épicerie, alors qu'elle est si simple à cultiver! Cependant, petit bémol et expérience à partager : tout comme la salade et l'épinard, la roquette monte en graine dès qu'il fait chaud, ce qui rend ses feuilles plus épicées. C'est bon pour les pestos, mais parfois, c'est un peu trop intense pour une salade de roquette seule. Pour adoucir le goût, ajoutez un fruit sucré, et vous trouverez votre salade de roquette DÉ-LI-CI-EU-SE!

J'ai également une autre variété à vous faire connaître, qui est encore plus géniale : la roquette vivace. OUI, OUI! Vous la plantez une fois et vous en avez à vie ?. La laisser monter en graines augmentera également son peuplement. Je l'ai testée dans le jardin avec 6 pouces de terre sur asphalte, et elle s'en sort très bien, même après un hiver avec peu de neige. Je l'ai essayée à l'ombre, je l'ai noyée, et je l'ai même stressée dans un pot peu arrosé… et elle survit! Même quand je la rabats à 2-3 feuilles du sol pour faire ma récolte, elle repousse rapidement, un mois plus tard, c'est reparti.

Soyez pas trop fous comme moi : j'en donne à profusion, car j'en ai beaucoup. J'avais peur de la perdre, alors je l'ai étalée. Avez-vous lu plus haut? Laissez-la monter en graines et laissez-la se ressemer d'elle-même au sol pour augmenter son peuplement ?. Je confirme, c'est très facile à cultiver, pas besoin de plein soleil. Elle est délicieuse, mais son goût est assez différent de celui de l'épicerie. C'est surprenant au début, mais ensuite, on ne peut plus s'en passer ?. C'est une plante potagère vivace à garder dans sa manche. Dans un autre blogue, je vous parlerai des potagers vivaces.

Et vous, qu'en pensez-vous? Ces expériences moins réussies pourraient-elles être dues à la pluie, à un excès ou à un manque d'eau, à une irrégularité dans l'arrosage, à un excès d'humidité, à des fluctuations de température, ou peut-être à un sol en mauvaise santé? Il est possible que ce soit une combinaison de plusieurs de ces facteurs, car chaque plante a ses propres besoins.

Étant donné que nous n'avons pas le contrôle total sur les éléments, une approche efficace consiste à améliorer la qualité de notre sol pour favoriser une meilleure rétention et gestion de l'eau, et à diversifier nos cultures pour attirer différents insectes bénéfiques qui contribueront à rétablir l'équilibre de l'écosystème. En somme, l'objectif est de créer un petit système qui demande moins d'efforts de notre part tout en étant plus résilient.

Oh, j'ai presque oublié de vous parler de mes kales, qui ont connu une année record! Je suis tellement heureuse. J'adore le kale en chips et dans les salades. J'ai remarqué que le kale congelé conserve bien sa texture et sa saveur… Idéal pour remplir le congélateur et déguster des chips SANTÉ tout l'hiver! L'année 2023 avait été moins fructueuse, et j'avais été éberluée par le prix de 3 feuilles de kale à l'épicerie. Je me suis promis de ne plus jamais en manquer. J'ai donc semé plusieurs variétés de kale dans mon sous-sol, et j'ai transplanté tous les petits plants qui poussaient dans mon mesclun, créant ainsi 4 grands espaces dédiés au kale dans mon jardin. En plus, c'est tellement beau dans les plates-bandes. Ce sera délicieux, et je vais même en avoir suffisamment pour faire des pestos de kale, qui sont aussi excellents.

À propos, le kale est également considéré comme une plante potagère vivace ; bien qu'il soit plutôt bisannuel, nous en reparlerons dans un prochain article.

En conclusion, je me suis rendu compte que les plantes potagères demandent plus d'eau que les autres plantes. Un petit système d'irrigation flexible est très utile pour compléter ce que Dame Nature offre. Ceci dit, j'ai fait une erreur cet été en ne remettant pas en question mon système d'arrosage. Lorsque j'ai commencé à arroser manuellement certaines zones, j'ai remarqué que les plantes poussaient beaucoup plus vite.

Bref, voici mes recommandations :

  1. N'abusez pas de l'eau précieuse… TROP c'est comme pas assez.
  2. Certaines plantes potagères ont besoin d'arrosages réguliers pour un bon volume. En plus des efforts pour améliorer la rétention d'eau dans votre sol, ajoutez un petit système de goutte-à-goutte ou suintant pour un arrosage localisé.
  3. Ne faites pas comme moi, prenez le temps de vérifier votre système à plusieurs reprises. Déplacez-le si nécessaire. Si vous avez un minuteur, reprogrammez-le de temps en temps pour ajuster l'apport en eau aux différentes saisons / périodes.

Pour les curieux et les curieuses, vous ne pouvez pas faire une visite de mon jardin sans passer presque 10 minutes avec moi… car j'en ai grand à vous montrer 🙂

Marie-Joëlle Saucier, Paysagiste Conseil